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Quartier Poterat Saint-Clément (Association du Quartier POSC)

Compte-Rendu de la réunion publique de Monsieur le Maire de Rouen

16 Février 2018 , Rédigé par Quartier Poterat Saint-Clément

Nous trouverons le temps de rendre cet article du blog plus convivial un peu plus tard. Pour l'instant, voici le compte-rendu un peu brut mais vous avez été plusieurs à nous le réclamer.

Voici donc les nouvelles : 

Réunion Publique du 14 février 2018

Ce compte-rendu, nous l’avons voulu aussi objectif que possible. Nous avons donc essayé de n’écrire que ce que nous avons entendu. Cependant, à chaque fois que nous commençons une ligne par « POSC » ce sont des réflexions de notre groupe, pas nécessairement ce qui s’est dit. Bien entendu, si les représentants de la mairie veulent s'exprimer, nous ajouterons bien sûr leurs remarques dans un prochain correctif. De votre côté, n'hésitez pas à laisser un commentaire car ce blog vous appartient et nos échanges, dans la vraie vie ou sur internet, nourrissent notre action et nous donne du courage.

Logo de l'asso

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Plan de la présentation de M. le Maire :

D’abord, présentation du budget puis déroulé selon 3 principes directeurs suivi par des questions/réponses.

Présentation du budget :

Présentation du budget dont on vous fera grâce des chiffres.

Il faut améliorer l'équilibre entre dépenses et recettes. La ville fait des efforts pour baisser sa dette. Il y a le problème des baisses des dotations de l'état et la prise d’investissements « toxiques » que la ville a fait il y a des années qui freinent les avancées. La mairie essaie de faire de son mieux.

Elle fait des économies de personnel en ne remplaçant pas les départs en retraite et les mutations. Elle se refuse de licencier.

9% du budget est de la cession d'actifs : vente de maisons, appartements et terrains appartement à la mairie.

POSC : 9% ! C’est énorme ! Il serait intéressant de connaître la répartition des acheteurs (particuliers, entreprises, institutions,…)

POSC : On peut déplorer que la présentation n’ait concerné que Rouen dans son ensemble et pas assez centré sur la rive gauche qui était pourtant le sujet de la réunion.

Les principes du Maire sont :

  1. la proximité = Propreté, travaux, jeunesse, espaces verts, personnes âgées, maison de quartier et conseils de quartier, PMR (Personnes à mobilité réduite).

POSC :  Propreté ? : Ce ne sont plus des trottoirs, ce sont des Crottoirs. Pas d'infos de ce côté-là et bien sûr, à défaut de prévention, il n'y a quand-mêm pas de nettoyage. Autre problématique importante à gérer : le dépôt sauvage d’ordures.

POSC :  Espaces verts ? Il y en peu rive gauche et les cours d'écoles goudronnées sont considérées officiellement comme des espaces verts dans les statistiques.

POSC :  Les Conseillers de Quartier se sentent ignorés lorsqu’ils font des suggestions à la Mairie. Nous relayons ici leurs paroles pendant la réunion. Heureusement qu'il y en avait 2 pour intervenir.

  1. la solidarité : centre communal d'action social, logement sociaux et Rouen Habitat.

POSC :  On n'a pas entendu parler d'une antenne CCAS rive gauche alors que l’action sociale pourrait se faire au plus près de ses usagers.

POSC :  Pour Rouen Habitat, voir plus bas.

  1. l’attractivité : la ville doit « être connue au-delà. »La ville sera rendue attractive par l’économie, la culture. Donc passage de certaines attributions à la Métropole pour augmenter les moyens qui manquent à la seule Mairie de Rouen : voirie, musées, opéra, patinoire : c'est l'ensemble des communes qui payent car ces services touchent tout le monde.

POSC :  Le choix qui est fait par la Mairie sur la définition de « l’attractivité » ne prend jamais en compte l’intensité des pollutions, les difficultés de circulation/stationnement, l’entassement des personnes et le bétonnage qui sont pourtant en permanence décriés dans les média locaux et nationaux (et les associations). On ne peut nier la qualité et le nombre des événements culturels à Rouen, mais il faudrait que la ville détermine clairement quelle politique d’attractivité elle mène ; attractivité économique ou attractivité par la qualité de vie ? Pour l’instant, l’habitant ne vient pas parce que Rouen est belle et accueillante. Une brève addition des impôts locaux + le prix de l’essence et on se rend compte qu’il vaut mieux habiter hors de Rouen et garder sa voiture. Mais ceux qui restent alors, pourquoi en ignorer les suggestions d’amélioration ?

 

Questions / Réponses :

 

  • dépôts d'ordures sauvages et encombrants un peu partout sur la rive gauche :

Une campagne de sensibilisation est en cours. Rappel du numéro pour l’enlèvement d’encombrants 0800021021 et de « Allo Rouen » pour signaler des dépôts sauvages.

POSC : Nous déplorons un manque de civisme de certains propriétaires de chiens et d'indélicats qui déposent leurs ordures et leurs gravats dans la rue, ou se garent sauvagement devant les commerces.
C’est gens-là rendent notre action plus difficile, alors que nous travaillons à rendre notre quartier plus accueillant et mieux protégé contre les promoteurs immobiliers irrespectueux.

 

  • Transport en commun :

Il faut en construire pour donner de l’attractivité et avoir moins de véhicules en ville. Le transport en commun n’est payé qu’à 20% par les citoyens et pour le reste par des entreprises.

 

  • Immeubles :

Le choix a été fait de faire tous les travaux en même temps pour limiter la durée des travaux et des nuisances.

La période est difficile, le maire l’accorde. Mais « les travaux sont d’une absolue nécessité  car :

+ d’habitants  =  + de recettes

Nous devons construire la ville sur la ville. Il n’est plus possible de s’agrandir sur les campagnes comme avant. Donc il faut utiliser les terrains vides. Il faut donc construire près des accès aux transports en commun pour limiter les voitures.

POSC : La nécessité d'avoir des recettes au détriment de ceux qui vont s'installer et des riverains n'explique pas que, par exemple, la Mairie n'ait pas anticipé la nécessité de faire stationner les véhicules des personnes qui viendront habiter dans les nouveaux immeubles.
Imaginons (au hasard) un petit projet de 380 logements pour 187 places de parking… sur ces 380 logements, il y en a 140 pour les étudiants dont on part du principe qu’ils n’ont pas de voiture ( ! ? ) ou qu’ils ne reçoivent jamais d’amis qui ont une voiture, ces gens-là n'ont pas d'amis. Ajoutons que le promoteur a tout-à-fait le droit d’allouer plusieurs places de parking intérieures à un seul logement (ce qui est bien sûr le cas d’après leurs plaquettes publicitaires). Où les voitures en surnombre vont-elles aller se garer ? Dans les rues dans lesquelles nous avons déjà du mal à trouver de la place…

POSC : Pourquoi la Mairie nous a-t’elle affirmé que c’était la loi et que par conséquent, elle n’y pouvait rien ? Elle pouvait au moins imposer une éthique, une vision du Rouen du futur (attractif) plutôt que de laisser libres les promoteurs de se faire leur petit domaine privé. C’est la réalité de la ville que la Mairie doit gérer pas une abstraction numérique qu’on sait fausse depuis le départ ! C'était un problème que nous avions soulevé, il y a maintenant plus d'un an. Nous n'avons toujours pas de réponses sur les stratégies d'anticipation de ce problème. Et bien sûr, les solutions que nous proposons sont ignorées pour ne pas dire snobées.

  • Stationnement

Sur 80000 emplois sur Rouen, moins de 30000 salariés vivent sur Rouen.

Le problème du stationnement est « non simple ». Il faut dissuader de venir en ville en voiture. D’où les constructions près des transports en commun.

Il faut instaurer un stationnement payant à 2 tarifs (les locaux et les autres). Pour les locaux ça permet d’avoir plus facilement des places de stationnement. (Prix non précisé mais il a été question de 15€ par mois et par véhicule par lieux de stationnement. X2 si lieu de logement différent du lieu de travail).

Pour les commerçants ça permet + de véhicules qui tournent et donc + de clients.

POSC : Ce n'est pas du tout l'avis des commerçants que nous avons rencontrés (et c'est la grande majorité des commerçants du Quartier Poterat-Saint Clément). Ils pensent que le stationnement payant va leur faire perdre des clients.
Nous serions intéressés d’avoir les chiffres de la Mairie (et leur provenance) qui lui permettent d’affirmer le contraire. La rue Saint Julien est la dernière rue commerçante de Rouen (géographiquement), elle est importante pour le quartier ; quel avenir la Mairie lui réserve-t-elle ? Jusque-là les grandes données théoriques des gestionnaires nous laissent croire que c’est une quantité trop négligeable comparé à leurs problématiques.

POSC : ils vont régler le problème du stationnement « pendulaire » (véhicules des extérieurs du quartier qui se garent toute la journée pour aller au boulot) par un stationnement payant sur toute la commune. Autrement dit : les résidents vont payer pour les extérieurs qui de toute façon seront relégués dans les parkings relais... Où est le bon sens ?
Nous ne voyons pas la logique ou l’amélioration. Pour la rive gauche (qui n’est pas la plus riche de Rouen) ce sera un nouveau poste de dépense non négligeable à ajouter sur les ménages.
Il y a tellement d’autres solutions satisfaisantes pour les habitants comme pour nos commerçants ! Nous ne nous expliquons toujours pas pourquoi les gestionnaires des hautes sphères refusent d'entendre les locaux qui ont des solutions raisonnables ? Comme si une petite réunion ne suffisait pas à collaborer et se comprendre...

En tout cas, nous n’avons pas d'autre réponse officielle que : tu vas payer et tais-toi.

Pour la rue Poterat et l'accord de stationnement que nous avions passé avec Bouygues. Cet accord prévoit que les riverains se garent ailleurs après le 1er Mars. Quand nous avons interrogé le Maire sur les solutions de rechanges que nous avions proposées depuis des mois (voyez dans l'historique du blog pour savoir à quand remontent nos propositions) celui-ci a affirmé que le dossier était sur son bureau et qu'une décision sur un stationnement de rechange allait bientôt être prise.

  • Qui paie pour la réfection des routes suite à des gros travaux d’habitation ?

C’est l’entreprise de construction.

POSC : C'est de la théorie parce qu'ils font la réfection de leur côté mais le trottoir d'en face, ils ne se sentent pas l'obligation de le refaire alors qu'il est plus abîmé par les camions que du côté bâtiment. C'est une constation de ce qui s’est fait jusque-là. D’où la question suivante....

  • Qui vérifie la conformité des constructions ?

Ce sont les services de la Maire (urbanisme) et si le permis de construire de correspond pas, le constructeur s’expose à des grosses amendes mais c’est très très rare.

POSC : nous aurions dû poser la question autrement :
Y a-t-il quelqu'un pour punir les contrevenants et s'assurer que les plans et les accords sont respectés tout au long des travaux ? Jusque-là le citoyen se sent bien seul quand il constate des dégâts, des incivilités et des mal-façons.
Nous reposerons la question aussi souvent que nécessaire pour que la Mairie se fasse enfin respecter et nous donne les garanties qu'elle n'a pas laissé la gestion du quartier aux promoteurs.

  • Des futures crèches ou écoles en vue du nombre important de nouvelles constructions?

Non, les nouvelles habitations compensent la population qu’il y avait dans les pépinières St Julien et de l’avenue Jean Rondeaux. De plus avec le vieillissement de la population, les familles qui se séparent (et qui ont donc 2 logements pour le même nombre d’enfants), et le fait que les jeunes couples vivent séparément dans 2 logements, le nombre d’enfants par logement est moins important qu’auparavant.

De plus une ouverture de crèche a eu lieux il y a 5 ans avec 50 nouveaux berceaux.

Les classes ne sont pas saturées. Pas de nouveaux services à la personne et à l’enfance prévus.

POSC : réponses très peu satisfaisante en vue du nombre de logements en construction dans le quartier.

POSC : Et les nouvelles habitations construites sur des lieux où il y avait 0 habitant (ex: Mozaik sur la rue Louis Poterat : 320 logements) ? Cela met du temps à construire une école, mais aucune n’est prévue pour compenser l’afflux d’enfants. Nous avions eu la même problématique en 2008 quand il avait fallu s’opposer aux fermetures de classes. La Mairie (alors dans l’opposition) avait aidé les parents d’élèves. Et aujourd’hui où le problème du risque de saturation est le même, elle ignore nos alertes.

  • Les passages cloutés rue Louis Poterat et les trottoirs, ne sont pas accessibles pour les personnes à mobilités réduite ?

La Maire et son conseiller de quartier connaissent de dossier et sont en train de monter un projet en ce sens.

POSC : c’est dommage que cela n’aie pas été anticipé. Il n'y a pas une loi sur l'accessibilité  pour aider à poser le problème avant qu'il ait lieu?

Le stationnement des PMR est trop compliqué. Réponse de la Mairie : les dispositions qui ont été prises l'ont été conjointement avec une association de PMR, on ne remettra donc pas le système en cause.

  • Sur le terrain actuel des Pépinières St Julien, y a-t-il un projet en cours ?

Non pas de projet en cours. Il y avait 750 logements sociaux avant, dans le futur il y aura 450 logements dont 1/3 de logements sociaux. Pour éviter les cités dortoir.

POSC : le Maire dit que « rien n'est fait », mais il envisage bien une allée centrale verte accessible à tous avec des immeubles fermés de chaque côté. Et on connaît le nombre de logements.
Des idées très précises pour un projet où rien n'est encore décidé... Nous attendons toujours la réponse au courrier que nous avons envoyé il y a 7 mois sur notre vision des lieux (rappelez-vous, il est sur ce blog) mais nous désespérons de pouvoir participer aux réflexions sur les projets pour notre quartier. Que ce soit sans nous (et vos suggestions sur internet) ou sans nos Conseillers de Quartier, il faut souhaiter qu’il y ait un jour une réelle concertation. Il faut espérer qu’un jour notre intelligence collective sera reconnue comme valable, mais c’est dur.

  • Les futurs commerces dans les nouvelles constructions sont-ils annoncés ?

Nous ne connaissons pas les commerces. Ce sont les derniers endroits à être achetés dans une construction. Mais il faut laisser la loi du commerce et de l’industrie faire son travail. Nous ne sommes pas en mesure de faire des choix.

POSC : ah bon ? Pourtant il nous semblait qu'une adjointe nous avait dit, en réunion publique, qu’elle avait refusé l’installation d’un Lidl (car ce n’était pas bon pour le quartier) ?

  • Un parking relais à la sortie de la SUD III ou avenue Jean Rondeaux?

Un parking est actuellement en travaux au niveau du zénith. Il est impensable qu’il y en ait un avenue Jean Rondeau, car ça fait rentrer les voitures beaucoup trop dans Rouen. Il faut qu’elles restent hors de Rouen. C'est en accord avec la nouvelle ligne T4 qui prendra les gens au pied du parking pour les emmener au centre rive droite.

  • Espaces verts ?

Devant Charlotte Delbo pas de délais car pas le budget mais le terrain est bien impossible à l’achat et mis en espace vert sur les plans d’urbanisme. (En off : c’est pour dans longtemps).
(En off aussi : certains terrains s’ils devaient être vendus serait préemptés pour en faire des espaces verts. (POSC : Donner leur localisation pourrait nuire aux entreprises qui les occupent, mais posez-nous la question quand vous nous croiserez et on vous le dira)).

En face de l'école Rosa Parks : le terrain vague sera transformé en jardin partagé mais il faudra une implication des riverains pour l'entretenir.
Citoyens ! à vos projets ! :-)

Les arbres coupés de l'avenue Jean Rondeau seront remplacés et des espaces de verdure sont prévus.

Nous n’avons pu poser nos autres questions car il était déjà 21H00 et nous avons dû partir (un petit peu poussés vers la sortie, il faut le dire).

POSC 1 : La Mairie ne se rend pas compte qu’il est de plus en plus cher d’habiter en ville. Entre le prix des maisons, les taxes d’habitations, les impôts locaux. Il est bien plus cher d’habiter en ville. Si en plus celle-ci n'est même pas agréable à vivre, c'est qu'il y a un réel problème à gérer.

S’il faut maintenant rajouter les prix des stationnements et l'achat obligatoire des titres de transport...

POSC 2 : On peut déplorer que ce rendez-vous de mi-mandat ait eu lieu un 14 février à 18h30. Cette tournée de réunions s'est terminée par la rive gauche (comme d'habitude). Seule 30 personnes étaient présentes.

POSC 3 : Les échanges ont été respectueux mais les informations sur les vrais dispositifs et sur les problèmes de la rive gauche ont été très incomplètes.

 

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F
Merci pour ce compte-rendu...
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J
Merci pour ce compte rendu qui sonne comme un aveu d'impuissance pour le maire.<br /> En résumé la mairie a plein d'ambition mais aucun moyen. L'argent des impots passe dans le remboursement des banques qui se sucrent sur notre dos. On va supprimer des emplois publics à cause des emprunts toxiques (dont aucun élu n'est jamais responsable). La mairie cède tout au privé par manque de moyen et pourtant on paie de plus en plus, comme vous le dites ds ce compte rendu :-(
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